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ddc10: reformulation du bonjour
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1 # Une association pour Sourcephile
2 - Demande de Critiques: 7
3 - De: Julien Moutinho (julm)
4 - À: Sourcephile
5 - Phase: Écriture
6 - Révision: 4 (2019-12-15)
7 - Licence: Creative Commons BY-SA
8 - Complémente:
9 - DDC6: Un nom pour la logiciellerie
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11 # Bilan approximatif
12 ## Mentions possibles
13 - R: « À rejeter »
14 - C: « À clarifier »
15 - A: « À améliorer »
16 - T: « À tester »
17 - G: « À garder »
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19 ## Analyses des préoccupations
20 ### [T] Pour l’indépendance
21 #### [T] Concernant les produits
22 - [T] julm: une association autorise la réception de dons (éventuellement partiellement fiscalement déductibles) et des subventions (publiques après un an d'existence).
23 ### [A] Pour la coopération
24 #### [T] Concernant le salariat
25 - [T] julm: ça peut permettre de mieux faire reconnaitre mes activités comme étant du travail, produisant de la valeur d'usage et de la valeur économique.
26 #### [A] Concernant la collaboration
27 - [A] julm: il faudrait d'abord trouver des co-"porteurs du projet associatif". Trouver des gens qui codent "comme moi" paraît improbable.
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29 # Explications
30 ## Introduction
31 ### Des buts dans l'informatique, mais des moyens dans la société : quelle reconnaissance du travail et réintégration de sa division ?
32 Le logiciel libre n'a pas de prix mais a un coût. Sans salaire socialisé conventionnant ses producteur.rices comme pour la médecine de secteur 1, il ne reste que des voies économiquement précaires et la vocation d'individus pour assurer la mise en commun et en partage des logiciels.
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34 Faire un logiciel métier nécessite des connaissances en informatiques et sur le métier. Or qui est compétent.te en développement de logiciel ne l'est généralement pas dans le métier considéré, et vice-et-versa.
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36 ### Stratégie compétitive et justification coopérative : quelle théorie de l'action pour « se jeter à l'eau » ?
37 Quels modèles suivre ?
38 On est toujours petit dans le système d'actions, face au reste du monde nos marges de manoeuvre nous paraissent limitées, les forces en face de nous sont énormes, et il faut gérer le fait qu'on est un acteur face à beaucoup d'autres acteurs. La stratégie consiste alors à constuire de petites actions abordables qui peuvent malgré tout produire de grands effets.
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40 Une théorie d'action reste une théorie, un manuel permettant de penser et parler des choses et de critiquer d'autres théories, mais de même que lire ou écrire des manuels de judo ne suffit pas à être un judoka, de même une théorie d'action nécessite de pratiquer la mise en oeuvre des concepts dans de petits ou grands bains.
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42 ### Agir au delà de penser l'action : quelles règles se donner, mais surtout avec qui ?
43 Une association, ça sert à s'associer avec d'autres personnes, qui « mettent en commun leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que de partager des bénéfices ». Depuis 2014 je passe par des vagues de réflexions, de lectures et d'écritures de plusieurs mois sur le comment faire cela au mieux. Cependant, je ne trouve ainsi personne avec qui m'associer, ou plus exactement personne qui partage réellement les préoccupations pour lesquelles j'aimerais m'associer. Soit c'est du logiciel libre et alors ce ne sont pas des technologies que j'aime ou alors des communautés qui demandent trop d'efforts pour faire accepter les modifications que je souhaite apporter. Soit c'est des technologies que j'aime et ce n'est pas du logiciel libre ou alors des logiciels guidés par des intérêts capitalistiques ou des recherches qui ne m'intéressent pas, ce qui dans tous les cas me pousserait à délaisser mes propres recherches et logiciels.
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45 De ce travail préliminaire il ressort qu'on peut se donner des règles au niveaux des interactions (sur la manière dont nous devrions en tant qu'individu interagir entre-nous), mais pas au niveau de l'émergence (sur la manière dont l'association (cette mini-société) va fonctionner). Et qu'au plus une règle sera contraignante pour des individus ou d'usage peu commun, au plus elle demandera d'accumuler de nombreuses justifications, comme des jurisprudences suite à d'anciennes dérives contre lesquelles ces règles existent.
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47 Si on raisonne en disant que tout le monde va faire ce qu'il a le droit de faire et pas autre chose, on est à côté de la réalité, et si on raisonne en se disant les choses vont se passer comme le droit prévoit qu'elles vont se passer, on se raconte des histoires. Le droit est un des éléments de pouvoir, une ressource que les acteurs peuvent utiliser dans leur jeu de pouvoir, mais le droit ne décide pas en dernier ressort.
48 Ce sont les règles, plus la mise en oeuvre des règles, plus la manière dont les règles sont considérées comme utiles par qui les reçoit, qu'il importe de considérer.
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50 Le meilleur moyen abordable de se donner des règles au niveau d'un "petit bain" est de faire une nouvelle entité juridique, qui assume qu'on puisse s'organiser avec d'autres règles et en portant d'autres préoccupations, mais ailleurs et pour d'autres, afin de poser clairement que dans notre association ce sont ces règles là qu'on explore et auxquelles on tient pour aller nager dans le "grand bain".
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52 ## Motivations
53 Il ne va pas de soi que faire une association (ou n'importe qu'elle autre structure juridique) soit une bonne idée pour faire de bons logiciels libres.
54 A commencer par le fait qu'il existe déjà des associations qui font cela (eg. Framasoft, le projet GNU, et autres assoces plus spécifiques), il y aurait peut-être même moyen de rejoindre un institut comme l'Inria ou le CNRS. Cependant leur fonctionnement « par projet » ANR ou quoi pour avoir des crédits, a contribué au non-renouvellement de mon CDD au LIP6 pour travailler sur `grenouille` (.com), recalant le code à de la vulgaire technique sans aucun intérêt scientifique. Refus de continuer le projet ANR me renvoyant dans de longs mois de bénévolat et d’isolement. Donc je ne suis à tort ou à raison pas motivé du tout pour re-explorer cette piste Inria/CNRS.
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56 ### Entraînement solitaire ou performance productive : comment considérer le travail déjà accompli ?
57 Absolument aucun des logiciels que j'ai initié depuis 10 ans n'est pris au sérieux, parfois même pas par moi-même. Ce que je fais ce n'est considéré comme important pour personne en dehors éventuellement de moi. Donc, soit je me raconte effectivement des histoires, et il me faut **probablement** réviser ce que je fais. Soit c'est important, et alors il faut que je ne sois pas le seul à me donner les moyens que cela aboutisse à quelque chose. Mais la principale raison de ce manque de considération vient **probablement** d'un manque de communication, car je n'ai pas l'assurance nécessaire pour « délivrer » sur la moindre promesse de faire quelque chose d'utile, de fonctionnel, d'ergonomique, et si je l'étais tout porte à croire que ce ne serait **probablement** pas de la recherche que je ferais, mais du simple développement.
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59 J'ai diagnostiqué des problèmes avancés de tâches métier spécifiques (de la comptabilité puis du jugement majoritaire) pouvant potentiellement être partiellement mieux résolu par des solutions que j'ai en bagage. Je sais ou veux savoir coder, je ne suis pas en mode yakafokon, donc je me suis mis à coder. Mais en rester à cela a des limites : mon moral, mes économies, ma motivation et surtout ma connaissance seulement superficielle des problèmes à résoudre, étant donné qu'il s'agit de créer des logiciels libres professionnels.
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61 Mes limitations ont eu pour conséquence que j'ai peu à peu détourné mes efforts vers la conception et le développement de bibliothèques logicielles répondant aux besoins du développement logiciel, ce sur quoi j'étais devenu expert et dans le besoin, mais cela a fait davantage avancer le champ de l'informatique que le champ des métiers qu'il fallait initialement (ré)outiller. Plus précisément, dès que j'obtenais une conception et une implémentation de la logique métier, ce que je considérais être le plus stimulant intellectuellement, je publiais et passais à une toute autre logique métier, ce qui laissait des bibliothèques sans interfaces humaines, ou alors peu conviviales pour le grand public (ie. en ligne de commande).
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63 Ce qui est fait est fait, et n'est pas en soi une raison valable pour décider de persévérer ou pas. "L'erreur est humaine". Avoir fait "tout ça pour rien", ou du moins pas pour ce qui était envisagé, est une éventualité qu'il faut considérer. J'ai déjà abandonné 2 ans de travaux en C pour TI-89, 5 ans de travaux en OCaml, plusieurs mois de travaux en XSLT, et déjà certains en Haskell. Ces abandons proviennent essentiellement d'une perte d'intérêt de ma part pour les technologies en jeu, mais aussi parce qu'une bonne idée de produit n'est pas nécessairement une bonne idée à vendre (directement par des services ou indirectement via des dons ou subventions), et depuis trop longtemps parce que ni ma santé ni mes finances ne me permettent plus de vivre dignement proche de mes pairs et de leurs lieux de socialisation, ni même de m'y rendre ponctuellement.
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65 Dans mon cas, ces produits restent aussi confidentiels qu'invendables en grande partie parce qu'ils ne s'adressent pas directement aux personnes qui m'entourent physiquement, mais seulement au microcosme en ligne où j'évolue. Pour les plus aboutis, il s'agit de bibliothèques (qui au mieux ne peuvent être utiles qu'à d'autres développeurs) ou d'outils en ligne de commande voire en texte brut (qui ne peuvent intéresser au mieux que d'autres geeks n'ayant pas peur du terminal). Et dans de très nombreux cas il s'agit de logiciels certes à l'architecture élégante, mais remplissant des tâches pour lesquelles il existe déjà des alternatives suffisamment efficaces.
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67 On apprend énormément en (ré)écrivant soi-même les logiciels que l'on utilise, mais cela ne veut pas forcément dire que c'est une bonne idée de les utiliser ou de les promouvoir comme outil de production. L'archétype de cela étant les outils cryptographiques (comme hjugement-protocol), ou les cadriciels (comme symantic-http), mais également des outils moins sensibles comme un processeur de texte (hdoc). Peut-être que ces réécritures seront meilleures que les alternatives déjà établies, mais ne le seront **probablement** que sur des aspects très étroits.
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69 Et cela vaut également pour les travaux que je n'ai pas encore totalement abandonnés, et qui sont les suivants, par ordre alphabétique :
70 - hcompta (avec hcompta-lcc, hcompta-cli) (**probablement** à renommer « ledgerphile ») : implémentation d'un logiciel de comptabilité permettant un mode texte (donc une compta pérenne et versionnable). Alternatives concurrentes remarquables : ledger, hledger, beancount.
71 - hdoc (**probablement** à renommer « textphile ») : implémentation d'un compilateur de texte depuis un format original (TCT, une sorte de mélange entre Markdown et YAML) vers du XML puis du HTML (et potentiellement du PDF). Alternatives concurrentes remarquables : tous les outils Markdown.
72 - hjugement (hjugement-protocol, hjugement-cli, hjugement-web) (**probablement** à renommer « judgmentphile ») : implémentation du mode de scrutin du Jugement Majoritaire adossé au protocole cryptographique de vote Helios-C ainsi que diverses recherches originales (rang majoritaire, intégration dans les sections de hdoc). Alternatives concurrentes remarquables : moje (de MieuxVoter) et belenios (de la Loria).
73 - htirage (**probablement** à renommer « relotophile ») : implémentation d'un algorithme original de tirage au sort publiquement vérifiable. Alternative concurrente remarquable : NomCom (de l'IETF).
74 - symantic (avec symantic-lib) : mini-compilateur permettant à l'utilisateur.rice finale d'écrire et exécuter des requêtes dans un langage customisable, inspiré de Haskell. Développé pour hcompta, utilisé par hcompta-cli. Alternatives concurrentes remarquables : aucune connue en Haskell, mais certains s'en rapprochent sur certains aspects comme hint ou bound.
75 - symantic-cli : Cadriciel pour écrire et documenter des logiciels en ligne de commande. Utilisé par hjugement, hcompta, hdoc, htirage. Alternatives concurrentes remarquables : options-applicative.
76 - symantic-document : Bibliothèque pour formater du texte dans affiché dans un terminal. Alternative concurrente remarquable : ansi-wl-pprint.
77 - symantic-grammar : Cadriciel pour parser et documenter des grammaires (non-contextuelles). Alternative concurrente remarquable : certainement beaucoup.
78 - symantic-http (avec symantic-http-client, symantic-http-server, symantic-http-pipes) : Cadriciel pour interroger, fournir et documenter des API Web. Utilisé par : hjugement-server (en prévision). Alternative concurrente remarquable : Servant.
79 - symantic-xml : Cadriciel pour lire, écrire et documenter du XML. Utilisé par hdoc. Alternatives concurrentes remarquables : haxml, HXT
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81 ### Seul ou accompagné face aux critiques et confrontations : quel chemin pour aller vite et loin selon une boussole pas trop désalignée de la mienne ?
82 Lorsqu'on travaille dans une niche intellectuelle ou un mouchoir de poche, on ressent rapidement de manière aiguë des besoins : de faire comprendre ce que l'on fait, de marques de reconnaissances qu'on fait quelque chose d'utile et qui vaut la peine, de respect du travail accompli ou poursuivi voire d'être un modèle à suivre, de camaraderie voire de loyauté, d'inspiration voire d'exaltation, de sympathie ou d'avoir au moins quelqu'un·e à qui se plaindre, et pas seulement un canard en plastique.
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84 Mais, il ne va pas de soi que rallier des co-équipier.res permette de produire de logiciels plus corrects et progressistes (une page Wikipédia est généralement moins didactique (présentation n'allant pas du simple au correct), moins claire sur ses biais et moins cohérente/architecturée qu'un ouvrage à un, deux, voire trois auteur.res). Avec du temps il m'a été possible de faire quelques uns de ces logiciels. Et je pourrais **probablement** les faire progresser et les maintenir tous (par vague) encore un moment (et trouver à force de persévérance plus de confort et de reconnaissance).
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86 Il ne va donc pas de soi qu'il soit pertinent d'être pro-actif dans la recherche de co-équipier.res, aux besoins, intérêts et aspirations potentiellement conflictuels avec les miens. Il vaut mieux être seul que mal accompagné. Alors que pourtant une équipe peut avancer plus vite, et qu'un groupe d'équipes peut prendre de meilleures décisions qu'une seule personne ou qu'une seule équipe de personnes aux parcours et sensibilitées similaires.
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88 Mais en l'état actuel même les personnes les plus alignées avec les préoccupations que j'ai, peuvent difficilement savoir ce que j'ai fait qui peut leur être utile et ce dont j'ai besoin pour faire progresser ces ouvrages. Ce n'est pas simplement parce que mes travaux sont trop peu aboutis pour le grand public ou parce que je suis trop radical ou trop perfectionniste ou trop pénible que depuis 10 ans je n'ai jamais été rejoint par personne (dév ou pas) sur mes travaux, et que seuls mes contributions pour corriger des bugs sont acceptées (et pas les contributions les plus substancielles). C'est aussi parce que je ne suis pas dans un cadre permettant à autrui de prendre au sérieux mes travaux (sans expertise préalable), et de clarifier comment contribuer à tenir ces travaux avec moi.
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90 La bonne nouvelle c'est que si je ressens ce besoin de compagnie dans une niche intellectuelle extrèmement petite, alors globalement les autres personnes se trouvant dans cette niche, doivent ressentir la même chose. Ce que semble confirmer le voyage de Sandy Maguire. L'existence quelque part d'une e-compagnie potentielle semble donc certaine, du moins sur certaines préoccupations, et il suffirait d'augmenter la luminosité de mes travaux vers Internet pour la rallier, sur le même principe que gagner au loto est improbable, sauf si l'on joue des milliards de coups. Mais, sans noyau dur préexistant, s'ouvrir aussi largement c'est s'exposer à se retrouver avec toute sorte de gens pénibles par bien d'autres aspects, ne se révélant pas forcément aux premiers échanges.
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92 La bonne nouvelle c'est que cette peur parfaitement raisonnable, est très **probablement** réciproque chez des personnes réfléchies ou expérimentées sur les relations sociales, ce peut donc être un critère pour apprécier des futurs éventuels co-équipier.res. Cela incite donc à des collaborations très ponctuelles (bug report, écriture d'un papier), voire non-concertées (écriture ou utilisation de bibliothèques logicielles) ou très circoncises (par logiciel ou par domaine de compétences ou par préoccupation) ou très progressives (bénévoler avant de se faire embaucher, faire preuve de ses préoccupations prioritaires avant d'accéder à des postes de pouvoirs-responsabilités).
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94 Il apparaît donc important de circonscrire voire compartimenter clairement l'organisation du travail, selon des interfaces d'intégration plus ou moins renégociables, mais toujours spécifiques, cependant pas nécessairement par mission, mais plutôt par préoccupation, acceptant toutes d'être minoritaires au sens deleuzien du terme, c'est-à-dire n'étant chacune qu'une préoccupation parmi d'autres. De sorte à ne pas renégocier toutes les interdépendances à la fois lorsqu'une personne porte une préoccupation qui est adverse à la notre. Toutefois, une seule association est trop petite pour faire société en interne de manière aussi idéalisée. Ce ne pourra donc être qu'une approximation.
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96 ## Objectif
97 ### Objectif minimal : améliorer les conditions de travail
98 Je veux un bureau avec de l'électricité à volonté et tout le confort. J'en ai marre de vivre sur la brèche, dans le froid ou la fumée, sans électricité ni Internet ou sans calme studieux, sans ordinateurs et serveurs adaptés et dédiés à mon travail.
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100 ### Objectif modeste : mieux offrir en partage le travail effectué
101 ### Objectif honorable : trouver des personnes avec qui travailler
102 ### Objectif ambitieux : trouver des financements
103 ### Objectif maximal : impulser une logiciellerie libriste de progiciels
104 Produire des progiciels libres qui soient utiles à une pluralité d'organisations à lucrativité limitée, aux divers coeur de métier et responsabilités dans la société ou bien en concurrence, mais qui n'ont pas en interne ou au sein de leurs collectifs déjà constitués, les ressources ou les compétences d'opérer ou de développer des logiciels adaptés à leurs préoccupations et respectueux de leurs libertés et de leur autonomie, mais peuvent, pour résoudre certains problèmes communs, se retrouver dans Plurasoft pour co-construire des logiciels libres répondant mieux à leurs besoins que d'autres logiciels existant répondant prioritairement à d'autres intérêts.
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106 ## Inspirations
107 ### Théorie de la justification
108 De Luc Boltanski et Laurent Thévenot, dans leur ouvrage « De la justification. Les économies de la grandeur ».
109 - https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomies_de_la_grandeur
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111 ### Pluralisme des préoccupations
112 De Laurent Mermet, dans le séminaire « Recherche Environnementale sur la Société » (RES)
113 - https://youtube.com/playlist?list=PL8xv7G5rx2K6YDVrqP2-LtxVmox
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115 ## « Let's break into teams » : une préoccupation de référence pour tous.tes
116 Parmi une multitude de personnes, plusieurs référentiels de valeurs, niveaux d'attentes, choix de ce qui est pertinent, et types de raisonnement sont possibles, mais il n'est généralement pas possible de construire et tenir un nombre d'analyses aussi grand que le nombre que de personnes concernées par une situation donnée, d'autant plus que cela demande un travail et un courage tels que peu de personnes ont la motivation et les compétences de tenir une préoccupation numériquement minoritaire dans un groupe donné. La question dès lors est de commencer à construire et tenir les analyses pertinentes **dans le cas spécifique** de la construction de cette logiciellerie particulière, réunissant ici et maintenant telles personnes et pas telles autres.
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118 Tenir une préoccupation est un vrai corps de métier, depuis lequel se construit une vraie culture propre à sa discipline de pensée, et donc une même personne physique ne peut tenir correctement qu'une seule préoccupation à la fois, et ne peut en changer qu'après des efforts soutenus sur plusieurs années. Dès lors, pour mieux analyser, justifier, négocier voire défendre chaque préoccupation, le principe premier de l'organisation doit être de se répartir en équipes référentes chacune d'une préoccupation. Et dans un second temps, de se répartir éventuellement par produit, par territoire ou autre.
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120 Cultiver ces savoirs et soucis hétérogènes est indispensable pour résoudre au mieux les problèmes, mais pour ne pas se quereller à coups d'agressions inter-disciplinaires risquant de rajouter des problèmes de personne en plus des différends, une telle organisation doit être fondée sur une convention critique claire de respect mutuel.
121 Autrement dit, s'il est nécessaire que chaque membre actif s'engage en endossant le portage d'une préoccupation de référence comme guide de son analyse, mettant ses désirs et ses soucis avant le reste dans chaque situation pertinente pour elle afin de chercher à ce qu'elle soit ici décisive, il est tout ausi nécessaire que chaque membre actif respecte que d'autres portent d'autres causes tout aussi légitimes que la sienne, et garde donc une écoute respectueuse face aux autres problèmes des autres préoccupations, qui sont aussi des responsabilités collectives qui doivent être tenues. Le rôle de chaque équipe est donc d'être claire et résolue sur ses propres besoins fondamentaux, et ouverte aux besoins fondamentaux des autres équipes.
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123 Dans la pratique d'une petite association et surtout au début, certains membres actifs devront assurer plus de fonctions qu'ils ne le souhaitent et peuvent, c'est-à-dire être référents du portage de préoccupations secondaires tant que nul autre ne les tiendra pour sa préoccupation de référence première. Clarifier cela semble un bon moyen de permettre à autrui de venir se faire une place reconnue dans l'association, et de délester ou renouveller ses anciens membres.
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125 Et dans la pratique d'une association quasi-unipersonnelle, cela me réduit à construire seul les possibles pour négocier avec moi-même, pour décider à quoi renoncer, pour imaginer de nouveaux résultats et pour construire des alternatives qui n'emportent pas ma faveur mais sont nécessaires pour mieux apprécier les qualités de ce que je favorise.
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127 ### La boussole scientifique : Sourcephile, Lab.
128 - Valorise : la science, la recherche, la vérité scientifique, l'accumulation de preuves, les connaissances, la rationalité, la publication technique, l'expertise, le savoir-convaincre, le partage des connaissances, le progrès, l'imagination, la réflexion, l'exactitude, les nouvelles perspectives, l'humilité, la persévérance, ...
129 - Dévalorise : les prémisses cachés, l'inexactitude, les croyances infondées, les idées reçues, l'opinion, la flagornerie, le mensonge, l'omission, ...
130 - Métiers : développeur, chercheur, ...
131 - Outils : les codes sources, les langages de programmation, Haskell, PureScript, Idris, Nix, les billets de blog, les bug-trackers, les mailing lists, l'anglais, les conventions de Hackers, le CCC, les mathématiques, les papiers scientifiques, HAL, arxiv, les colloques scientifiques, les universités, le CNRS, l'Inria, les listes méls, ...
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133 ### La boussole productive : Sourcephile, Prod.
134 - Valorise : la productivité, l'efficacité, l'efficience, la rationalisation, la performance, l'ergonomie, le savoir-faire, la fiabilité, le mainstream, les chemins battus, la vie-privée, la sécurité, la standardisation, la stabilité, l'infrastructure, ...
135 - Dévalorise : l'improductivité, l'inefficacité, l'innovation, la nouveauté, le changement, l'instabilité, le bleeding edge, ...
136 - Métiers : technicien réseau, administrateur système, ingénieur informatique, ...
137 - Outils : les exécutables, les serveurs, NixOS, GuixSD, Debian, OpenBSD, Grenode, Tetaneutral, les PTT de Tarnac, la Féderation FDN, le FrNOG, ...
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139 ### La boussole indépendante : Sourcephile, Corp.
140 - Valorise : vaincre, la compétitivité, la mise en concurrence, la divergence, la stratégie, la ruse, la force, la réthorique, l'ambiguïté, le secret, le renseignement, les affaires fructueuses, le marchandage, savoir faire des affaires, l'intérêt des relations, le réseau, la négociation, le pragmatisme, le financement, la rentabilité, le partenariat, l'entreprenariat, l'affrontement, l'exclusion, le licenciement, le distributif, la divergence, la hiérarchie, le mérite, l'autonomie, l'indépendance, la liberté, l'évitement, l'initiative, la défiance, le contrôle, la dureté, le retour sur investissement, ...
141 - Dévalorise : perdre, la défaite, le renoncement, l'indésirable, ne pas être compétitif, ...
142 - Métiers : administrateur, directeur, manager, ...
143 - Outils : le planning, les deadlines, les subventions, les dons, les ventes, l'échelle des salaires, les distinctions, les prix, ...
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145 ### La boussole coopérative : Sourcephile, Coop.
146 - Valorise : convaincre, la qualité des relations, la coopérativité, la collaboration, la coordination, la convergence, la participation, l'adhésion, la justification, la démocratie, le pluralisme, le vote, le tirage au sort, le procès, le recours à un tiers, la délégation, le faire société, les formalités, la comptabilité, le respect des règles et procédures, la veille législative, l'organisation, l'institution, l'unité, avancer avec le groupe, jouer en équipe, l'interdépendance, la solidarité, l'égalité, l'équité, l'équilibre, l'inclusion, l'embauche, l'écriture inclusive, le logiciel libre, la confiance, l'éthique, le salariat, le salaire socialisé, les promotions, les conditions de travail, ...
147 - Dévalorise : l'autorité injustifiée, l'exclusion, la division, l'individualisme, jouer solo, l'arbitraire, l'illégalité, les inégalités politiques, sociales ou économiques, ...
148 - Métiers : comptable, secrétaire, avocat, juriste, syndicaliste, ...
149 - Outils : les logiciels de bureautique, LibreOffice, les outils de gestion, l'Économie Sociale et Solidaire, les chambres régionale de l'ÉSS, les URSCOP, les syndicats la CGT, Sud, la CFDT, le Régime Général, la Sécurité sociale, les URSSAF, la médecine du travail, le code du travail, le contrat de travail, ...
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151 ### La boussole domestique : Sourcephile, Home
152 - Valorise : le social, la médiation, la modération, la commune humanité, le respect des personnes, le savoir-vivre, la convivialité, la communauté, la bienveillance, la tolérance, la bienséance, la discrétion, l'informel, la fidélité, la fraternité, la camaraderie, les pratiques d'usage, les ajustements informels, la douceur, ...
153 - Dévalorise : l'impolitesse, la vulgarité, la traîtrise, le manque de respect, le logiciel privateur, ...
154 - Métiers : ...
155 - Outils : les codes de conduites.
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157 ### La boussole essaimante : Sourcephile, Éditions
158 - Valorise : la communication, l'advocacy, la plaidoirie, le prosélytisme, les relations publiques, l'image, l'image de marque, le style, le design, la démarcation, l'humour, la publicité, le savoir-paraître, la réputation, la renommée, le mainstream, la nouveauté, la publication didactique, l'information du public, l'éducation populaire, la sensibilisation, le rayonnement, la restitution, la vulgarisation, la pédagogie, l'instruction, l'enseignement, l'open source, l'open data, ...
159 - Dévalorise : la banalité, l'indifférence, le méconnu, la désuétude, l'ennuyeux, l'incompréhensible, ...
160 - Métiers : community manager, enseignant-chercheur, ...
161 - Outils : les forums, Les Rencontre Mondiales du Logiciel Libre, le Capitole du Libre, les Journées du Logiciel Libre, les outils de dessin, Gimp, Inkscape, Blender, les billets de blog, les podcasts, les tutoriels, ...
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163 ### La boussole environnementale : Sourcephile, World
164 - Valorise : la sobriété énergétique, l'abstinence, les sources d'énergies renouvellables, le réemploi, le recyclage, la biodiversité, l'alimentation décarnée, ...
165 - Dévalorise : la pollution, l'obsolescence programmée, les externalités négatives, ...
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167 ## « Tout le monde autour de la table » : composition des fonctions
168 Règles de collaboration et de dialogue interdisciplinaires.
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170 ### « Sur la table » : transparence de l'assemblée générale
171 La transparence totale n'est pas un gage de coopération, encore moins de relations pacifiées, surtout lorsqu'il faut résoudre des enjeux distributifs importants. Par conséquent, l'assemblée générale n'est pas un lieu où chaque fonction de l'association doit mettre sur la table ses objectifs et autres informations sans discernement, sans précaution de ne pas augmenter la violence des situations, car un partage total de l'information ne favorise pas forcément des relations pacifiées et une coopération complète, pas plus qu'elle n'aide forcément à résoudre des enjeux distributifs. Il est donc tout à fait acceptable que la transparence créée par la publication rende tacite ou repousse à d'autres endroits plus discrets une partie de la communication. L'intérêt principal de cette transparence des débats entre fonctions de l'association est d'accentuer la contrainte des normes morales dans les justifications avancées, et de permettre de rendre des comptes au personnes du public qui supportent l'association par toute sorte de contributions, sans les obliger à devenir membre de l'association, mais en leur montrant honnêtement le fonctionnement auquel elles auront à faire si elles décident d'aventure de devenir membre.
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173 ### « Sous la table » : les réunions
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175 ## « Help needed » : rallier des associé.es
176 Il est fortement souhaitable que je trouve à m'associer avec des personnes desquelles je sâche assez bien à quoi m'attendre, car les pratiquant depuis un moment, dans un milieu professionnel et en mode professionnel ! Mais je ne connais pas de telles personnes compétentes dans les domaines qu'il faudrait, ni même désirant le devenir. Il me faudra donc faire des inférences, des paris et aller progressivement. L'idéal serait d'être rejoint par des personnes de mon niveau ou plus dans l'informatique, et d'un niveau équivalent ou plus dans les autres domaines nécessaires. Autant j'aime partager mes connaissances, autant je n'aime pas prendre les gens par la main et les babysitter.
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178 Cependant il est très improbable que j'ai le budget pour assumer leur niveau de compétence et donc les retenir face aux offres concurrentes de hauts revenus, plans de carrière, direction de forces de travail, déploiements de machines puissantes, etc., et face aux coûts de leurs trains de vie. Dès lors je ne peux qu'essayer de faire vibrer d'autres cordes et attracteurs : camaraderie, entraides, utilités, libertés, expérimentations, ... et espérer que des personnes compétentes et disponibles accordent suffisament de valeur à tout cela pour être prêtes à sacrifier significativement ces avantages personnels auxquels elles pourraient prétendre.
179
180 ### Demande de ralliement
181 #### Spontanée
182 Une demande ciblée peut se faire suite à la rencontre d'une contribution intéressante, sur un champ commun.
183
184 Exemple :
185 > Bonjour Martin,
186 >
187 > Julien, développeur Haskell comme toi. Je cherche de l'aide pour porter le logiciel totophile. Serais-tu intéressé pour en parler ?
188
189 #### À l'aveugle
190 - Billet de blog
191 - Annonce sur le Fediverse
192 - Annonce sur HaskellNews
193
194 ## « To do the right thing » : prendre le temps de se justifier
195 Même lorsqu'on n'est pas en conflit les un.es avec les autres, on peut avoir des raisonnements différents depuis des référentiels différents. Desfois les gens ne sont pas braqués mais de totale bonne foie, et ne sont pas en mode stratégique mais tentent de coopérer, mais pour autant le fait de chercher l'action juste n'est pas trivial, et il faut avoir une discussion.
196
197 ## Rédaction de statuts
198 Un statut c'est ce qui ne bouge pas, c'est ce qui est stabilisé.
199 Les statuts sont là pour sécuriser les personnes qui travaillent, et pour apporter des garanties aux tiers.
200
201 ### Intérêt général
202 - https://www.service-public.fr/associations/vosdroits/F34246
203
204 #### Avantages
205 Demander l'intérêt général permet de déterminer clairement le statut fiscal de l'association ou d'une partie de ses activités, sectorisées au niveau comptable. Autrement dit de savoir ce qui est ou n'est pas assujetti aux impôts commerciaux (TVA, IS, CET).
206
207 Un organisme d’intérêt général peut délivrer des reçus fiscaux à ses donateur.rices et membres afin qu'ils puissent bénéficier d'une réduction d’impôt sur le revenu ou sur les sociétés.
208 Par exemple : https://soutenir.framasoft.org/fr/defiscalisation/
209
210 #### Démarches
211 Il faut que l'association :
212 - ait un caractère philanthropique, éducatif, scientifique, social, humanitaire, sportif, familial ou culturel,
213 - ou concourt à la mise en valeur du patrimoine artistique, à la défense de l'environnement naturel ou à la diffusion de la culture, de la langue et des connaissances scientifiques françaises.
214
215 La demande se fait via le formulaire : https://bofip.impots.gouv.fr/bofip/635-PGP.html
216 En courrier recommandé avec accusé de réception, à la direction départementale des finances publiques du siège social de l'association. La demande peut aussi faire l'objet d'un dépôt contre décharge. L'administration doit statuer dans les 6 mois.
217
218 #### Conditions
219 Si une association décide de mener une activité lucrative, elle peut continuer d'être exonérée des impôts dits commerciaux, si elle remplit toutes les conditions suivantes :
220 - sa gestion est désintéressée,
221 - ses activités commerciales ne concurrencent pas le secteur privé,
222 - l'activité lucrative représente une part marginale du budget de l'association et ses activités non lucratives restent prépondérantes.
223
224 L'existence d'un secteur lucratif ne remet pas en cause la qualification d'intérêt général d'une association.
225 Toutefois, les versements effectués n'ouvrent droit à réduction d'impôt que si les dons restent affectés directement et exclusivement au secteur non lucratif. De même des valeurs financières transférées du secteur lucratif vers le secteur non lucratif n'ouvrent pas droit à réduction d'impôt en faveur du mécénat.
226
227 Les dons ne doivent pas être requis pour obtenir quoi que ce soit (un accès ou un service), point sur lequel les Cyclofficines ont vu leur demande retoquée.
228
229 #### Resources
230 - https://www.service-public.fr/associations/vosdroits/F31838 "Une association à but non lucratif peut-elle avoir une activité commerciale ?"
231 - https://www.assistant-juridique.fr/sectorisation_activite_lucrative.jsp "Comment sectoriser les activités lucratives d'une association ?"
232
233 ### Utilité sociale
234 ### Reconnaissance d'utilité publique ?
235 Cet reconnaissance permet d'obtenir une légitimité ainsi que des avantages économiques (recevoir des donations ou des legs), juridiques (se constituer partie civile) ou encore techniques (mise à disposition de fonctionnaires territoriaux). Il faut 3 ans d'existence, environ deux cents de membres, un but d'intérêt général, des statuts démocratiques, une comptabilité rigoureuse, un montant annuel minimum de ressources estimé à 46K€. Cela ne semble donc pas à l'ordre du jour.
236
237 ## Rédaction d'un règlement intérieur
238 ## Rédaction d'un code de conduite
239 Voir la DDC4.
240
241 ## Travaux futurs
242
243 # Critiques
244 ## Inconvénients
245 ### Il faut commencer à deux
246 Une association étant un contrat de droit privé, il faut être minimum 2 personnes dès le début. Il n'existe pas d'organisation, il va donc falloir passer par la négociation-initiation. Donc faire attention aux discours ambiguës que je reçois, ceux où l'on entend ou ressent que la personne dit ou se met à dire des choses ambiguës, ou ne fait pas ou plus des choses qui doivent être faites et qu'elle pourrait faire : « hmm.. tu n'es n'est pas totalement engagée.. hmm!.. ».
247
248 sévy peut s'occuper de la compta, mais pas du cahier des charges ni rien des soucis d'une co-« porteuse du projet associatif ».
249
250 ### Chaque révision officielle des statuts est^Wétait payante
251 Problème : la révision des statuts auprès de la préfecture n'est pas payante, mais leur publication au journal officiel l'est.
252
253 Réponse : on a plutôt intérêt à bien penser les statuts dès le début en ce qui concerne l'intérêt général, l'utilité sociale et les principes coopératifs. Cependant ce n’est plus le cas désormais : https://www.service-public.fr/associations/actualites/A13768
254 > L'ensemble des publications au Journal officiel des associations et fondations d'entreprise (JOAFE), ainsi que celles liées aux comptes annuels des associations et des organisations syndicales et professionnelles, sont gratuites depuis le 1er janvier 2020.
255
256 ### S'en tenir au pied de la lettre : quelle limite à la tenue d'une préoccupation ?
257 Problème : se répartir les rôles et les missions afin de tenir des analyses à fond, de ne pas mélanger les arguments et de ne pas perdre les objectifs en y allant au couteau si nécessaire favorise la critique, mais toute analyse a ses limites et la déployer à l'extrème peut mener à des absurdités dans certaines situations.
258
259 Réponse : ce n'est pas la même chose d'avoir une mission claire, que d'être borné.e et donc ne pas accepter d'arbitrages en balayant d'un revers de main toute objection comme dans une dérive sectaire. Ou d'être cyniques en essayant de pousser ses intérêts particuliers sous le nom d'intérêt général, lequel ne peut émerger que de la composition de toutes les préoccupations, et pas d'une seule.
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261 ### Être sur la défensive en permanence
262 Problème : tenir certaines préoccupations nécessite d'aller constamment sensibiliser, argumenter voire lutter contre ses camarades, or jouer les mouches du coche peut être épuisant physiquement et pour les nerfs, au point de perdre le recul nécessaire pour ne pas être sur la défensive en permanence.
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264 Réponse : il est important de bien reconnaître la légitimité du rôle de chacun.e.
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266 ### Ne pas perdre de vue la matérialité logicielle des effets visés et produits : quelles garanties et quels détournements d'énergies ?
267 Problème : je ne veux m'encombrer que le moins possible des contraintes ou tâches qui ne concernent pas directement la recherche, le développement et l'expérimentation des seuls outils dont je ressens qu'ils peuvent être utiles à des personnes ayant les mêmes préoccupations que moi. Et je veux me laisser au maximum le droit à l'échec - à ne pas "délivrer", à changer et rechanger, à prioriser et reprioriser ce que je fais, au grès de mes vagues d'intérêts, et des solutions que je souhaite approfondir et appliquer.
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269 Mes trois intérêts principaux à faire ou rejoindre une structure sont de chercher du soutien moral, éventuellement économique et parfois technique. En rendant mieux visible que, moi aussi, je me préoccupe de faire tel ou tel outil en m'y prenant de telle ou telle manière, et donc en appelant à l'aide d'autres personnes disposées à collaborer de manière concertée avec moi dans ce sens. Plus de collaboration concertée ne signifie pas nécessairement que les outils seront forcément meilleurs, mais si peu de concertation, si peu d'aide comme actuellement est assez épuisant voire peu rassurant quant à l'avenir.
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271 Réponse : il s'agit de ne pas perdre de vue en chemin qu'une telle association doit être là avant tout et surtout pour améliorer notre situation collective par rapport à l'informatique, et pas par exemple pour maintenir des emplois ou des logiciels à l'utilité douteuse. Ça, moi ça ne m'intéresse pas, et si je rejoins cette association c'est pour faire des choses concrètes susceptibles d'améliorer notre prise en charge collective de l'informatique, mais est-ce que cela va de pair avec une nouvelle mise à l'épreuve de mon énième conception de l'organisation collective ? De toute façon il y a une organisation collective qui émerge en analysant des résultats : quelle soit concertée ou aveugle, juridique ou informelle, appropriée ou impensée. Et dans tous les cas si le moindre logiciel attire un jour l'intérêt d'autrui sans organisation pour le porter, il vaudra mieux avoir déjà commencé à réfléchir sérieusement à comment s'organiser, pour être prêt à assumer une bonne dynamique communautaire de logiciel libre.
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273 Dans cette dynamique, je peux porter pour un temps plusieurs préoccupations, mais j'aimerais assez rapidement faire des pas en arrière pour laisser la place à d'autres, pour me concentrer sur ce qui concerne surtout la recherche scientifique.
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275 ## Questions non-résolues
276 ### Avec qui s'associer ?
277 Ou plus exactement, avec qui s'associer comme co-porteur du projet associatif.
278 Force est de constater que les refus des personnes qui ne sont pas informaticiennes ou qui font ni du Haskell ni du NixOS me limitent aux personnes partageant les mêmes compétences que moi. Ce qui ne garantit en rien qu'elles partagent les mêmes préoccupations que moi (programmation fonctionnelle, logiciel libre, démocratie critique, régime général). Autant de niches intellectuelles, dont l'intersection est quasiment nulle (on en croise quand même sur le Fediverse, mais pas nécessairement dans le même besoin d'association que moi).
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280 ## Alternatives
281 ### Continuer de manière informelle
282 Liberapay et Stripe devraient suffire pour recevoir des dons.
283 Cependant cela ne procure pas du tout la sécurité du salariat.
284
285 ### Rejoindre GNU
286 - htps://gnu.org
287
288 GNU a une renommée dans le monde informatique, ce qui peut rassurer voire rallier des supports. Cependant la forge logicielle (savannah.gnu.org) qui est proposée n'est pas du tout fiable (complètement hors-ligne ce 25 nov. 2019), donc déjà ça ne démontre pas d'un grand sérieux dans la gestion des ressources, une fois la page des statistiques revenue en ligne, on constate qu'il n'y a quasiment plus d'activité sur savannah GNU ou non-GNU, toutefois https://git.savannah.gnu.org/cgit montre presque une centaine de dépôts actifs (les non-actifs sont faussement indiqués avec une dernière activité de 3 semaines, ce qui ne correspond pas au log de leurs commits). De GNU, la structuration a l'air un plus verticale (Chief GNUisance) que par préoccupation. Les contraintes forcées sur les formats (TexInfo, gettext) demanderaient des efforts techniques pour adapter symantic-document. Point positif, le transfert du copyright n'est pas requis, après tout, devoir imposer le respect de la GPL semble un problème très improbable, réglé généralement à l'amiable si je me souviens bien du constat d'Eben Moglen (voir aussi : gpl-violations.org). Un point intéressant est l'utilisation d'Hydra (et donc de NixOS), et bien sûr également l'existence de GNU Guix.
289 Dans tous les cas, rejoindre le projet GNU ne permet pas d'avoir un salaire, et donc ne répond pas à la préoccupation économique.
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291 ### Rejoindre Gnome
292 Un dépôt de projets morts ?
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294 ### Rejoindre Apache
295 - https://incubator.apache.org
296 - http://labs.apache.org
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298 Apache a une renommée dans le monde informatique, ce qui peut rassurer voire rallier des supports. C'est une personne juridique qui relève du droit du Delaware (USA), pas du droit Français, ce qui n'est pas tellement rassurant sur le plan juridique. D'autant plus qu'Apache n'accepte que la participation d'individus, pas d'autres personnes morales, et par conséquent pas d'une assoce française pour me protéger par ailleurs. C'est de l'open source sans copyleft, pas du logiciel libre : obligation d'utiliser une licence Apache. L'utilisation de Git est expérimentale, SVN semble favorisé (normal, c'est une production d'Apache). La mesure du consensus a l'air davantage prise au sérieux qu'ailleurs, un mélange de scrutin majoritaire et de "consensus paresseux" : https://www.apache.org/foundation/voting.html
299 L'organisation interne a l'air de se faire essentiellement par projet, pas par préoccupation. Les individus parlent en leur nom propre, et peuvent donc sauter d'une préoccupation à l'autre, et pas seulement d'une casquette à l'autre.
300 Les services proposés aux développement sont décents, sans être hors de portée d'une petite assoce : https://www.apache.org/dev/services.html
301 Quasiment aucun des projets Apache n'est en Haskell, ceux qui le sont (Thrift, OpenWhix) offrent juste des interfaces comme ils en offrent pour d'autres langages.
302 Dans tous les cas, la clarification publique de leur fonctionnement est une source d'éducation, d'inspiration et d'exemplarité précieuse : https://www.apache.org/foundation/how-it-works.html
303
304 ### Faire une micro-entreprise ou EURL
305
306 ### Rejoindre une CAE
307 Une CAE (Coopérative d'Activité et d'Emploi) permet de bénéficier du statut de salarié dans une grande entreprise, tout en gardant une maîtrise de son travail concret comparable à un.e artisan.ne. Une CAE facilite aussi l'obtention de marchés (gros chiffre d'affaires, coopération internes, support administratif, ...).
308 Cependant il peut y avoir un problème d'assurance quand il s'agit de base de données (raison invoquée par Coopaname pour ne pas me prendre circa 2013).
309 Mais surtout, cette structure n'est pas adaptée à recevoir des dons, ni aux petits salaires qui vont avec.
310
311 ### Faire une Scic
312 Une Scic est une (Société Coopérative d'Intérêt Collectif).
313 Une Scic permet du bénévolat et du salariat tout comme une association.
314 Une Scic est adaptée à la collaboration avec les entités publiques (mairies, collectivités territoriales, ....), ce qui n'est pas d'actualité pour l'instant.
315 Une Scic impose des collèges de vote pondérés à priori. Cette pondération est compatible avec le Jugement Majoritaire (il suffit de donner un nombre de bulletins au prorata de cette pondération), mais oblige à décider à priori quelles seront les préoccupations ou combinaisons de préoccupations qui vont s'affronter. Et donc, oblige de décider à priori et pour toutes les décisions, quelles seront les préoccupations ou combinaisons de préoccupations qui pourront être décisives en dernière instance, ou ne pourront jamais l'être. Ce fonctionnement est d'une rigidité défavorable à la composition (et recomposition) du pluralisme de nos préoccupations, que je souhaite explorer avec Zabl.
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317 ### Faire une association par but de logiciels
318 Cela semble à terme être le meilleur moyen de faire société, de mieux construire des préoccupations différentes et de ne pas forcer "une même taille pour tout" ("one size fits all"). Mais le coût supplémentaire au démarrage est trop important (j'ai déjà du mal à faire une assoce, alors plusieurs..). Cependant, avoir un objet spécifique est important pour faire converger des supports par ailleurs divergents. Il faudra donc veiller à bien s'organiser en équipes aux préoccupations différenciées.